L’escalade se poursuit face à Pyongyang, qui veut se doter de ce type de missiles. Ce système est « vital » pour la défense du pays, selon l’armée américaine.
La multiplication des tirs de missiles par Pyongyang nourrit les plus folles rumeurs de l’autre côté de la frontière, faisant oublier « l’alliance de sang » entre les deux pays.
Après le tir dimanche d’un missile capable de transporter une ogive nucléaire, le Conseil demande à Pyongyang de prouver « un engagement sincère pour la dénucléarisation »
Le ministère de la défense n’a pas précisé la date du lancement, rapportant seulement qu’il s’est déroulé « récemment ».
Donald Trump face à la Corée du Nord, jeux dangereux dans le Pacifique
Editorial. Entre le président américain et Kim Jong-un, le risque d’escalade est plausible. Pourtant le plus souhaitable serait un vrai dialogue dans la région.
Editorial du « Monde ». Le Pacifique est le théâtre d’un face-à-face inquiétant. D’un côté, le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, militariste à tendance paranoïaque et qui se prend volontiers pour un demi-dieu, poursuit sa quête de l’arme nucléaire opérationnelle ; de l’autre, Donald Trump, un président américain à Tweet rapides, un tantinet insomniaque, imprévisible, et qui, à l’aube de ses cent jours à la Maison Blanche, s’est juré de « régler » le « problème nord-coréen ». Ces deux-là ne sont pas faits pour se comprendre. C’est dangereux.
Durant la guerre froide, Américains et Russes avaient appris à dialoguer. A Washington comme à Moscou, on avait une image assez précise de la perception qui était celle de l’adversaire. Cette logique partagée de ce qu’était la dissuasion nucléaire aux yeux de l’autre a permis une gestion plus maîtrisée des mégatonnes accumulées par les Etats-Unis et par l’Union soviétique. Elle a accouché d’une série de grands accords sur le contrôle et le désarmement nucléaires partiels des deux « Grands » de l’époque.
Rien de tel dans le jeu à trois dont les flots bleu sombre du Pacifique sont le terrain. En Corée du Nord, Kim Jong-un – petit fils du fondateur de l’impitoyable dictature au pouvoir à Pyongyang – multiplie tirs de missiles et tentatives d’essais nucléaires. Il menace la Corée du Sud et le Japon, pas encore la côte Pacifique des Etats-Unis, mais il y travaille.
Aux Etats-Unis, le républicain Trump profère avertissement sur avertissement à l’adresse du jeune Kim (33 ans, semble-t-il). Pas question, dit la Maison Blanche, de laisser la situation en l’état : « nous devons la résoudre » et « si la Chine ne nous aide y aide pas, nous le ferons nous-mêmes », répète Trump. A Pékin, Kim Jong-un déplaît profondément aussi, mais les dirigeants chinois continuent à soutenir économiquement cet encombrant allié.
Quels sont les objectifs des uns et des autres ? En se dotant de l’arme nucléaire, Kim veut assurer la survie de son régime. Sa stratégie : laisser croire qu’il est prêt à employer en premier l’arme nucléaire si on veut le renverser. A Washington, Trump entend que la question nord-coréenne fasse intégralement partie de la relation sino-américaine : de bonnes relations économiques et stratégiques avec l’Amérique supposent que la Chine obtienne l’abandon par Pyongyang de son programme nucléaire.
A Pékin, on privilégie une forme de statu quo. L’effondrement de la Corée du Nord, dit-on, conduirait à une réunification de la péninsule coréenne sous l’égide de la Corée du Sud, alliée stratégique des Etats-Unis. Les forces américaines aujourd’hui stationnées en Corée du Sud se retrouveraient aux portes de la Chine. Inacceptable. Si l’on veut à tout prix joindre les dossiers, souligne-t-on encore à Pékin, alors la Chine a une autre revendication. Elle veut que les Etats-Unis cessent de s’opposer à sa domination en mer de Chine.
Le président américain a montré qu’il ne rechignait pas à un certain emploi de la force, en Syrie comme en Afghanistan. Le danger est que Kim Jong-un interprète mal un Tweet matinal de Trump le concernant. Risque plausible. Le plus probable est la poursuite d’une politique de sanctions, qui n’a jamais fait reculer Kim. Le plus souhaitable serait un vrai dialogue stratégique sino-américain. Il impliquerait aussi les deux Corées. Il serait destiné à combler le vide de sécurité dans lequel se trouve la zone Pacifique, une des régions les plus dynamiques du monde.
« La plus grande menace » pour Donald Trump
Le nouveau président des Etats-Unis s’initie au problème nord-coréen. Donald Trump a de nouveau prévenu, jeudi 13 avril 2017, que les Etats-Unis allaient s’occuper du « problème » nord-coréen, après qu’une activité sur le site de test nucléaire nord-coréen a été rapportée. Le républicain a répété à de nombreuses reprises qu’il utiliserait toutes les options pour empêcher Pyongyang de se doter de missiles nucléaires lui permettant d’atteindre les Etats-Unis, au risque d’une escalade militaire.
Et alors qu’il avait attaqué la Chine sur de nombreux sujets durant la campagne présidentielle puis pendant la période de transition, M. Trump a, depuis, fait volte-face. En retour, il demande la coopération de Pékin pour convaincre la RPDC de renoncer à la voie nucléaire. Il s’est rangé en février à la politique tenue par tous ses prédécesseurs depuis 1972 sur la question de Taïwan et l’existence d’une « Chine unique ».
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/international/article/2017/04/13/donald-trump-decouvre-le-probleme-nord-coreen_5110970_3210.html#TrECUUUhgyptTVGP.99
Outre une nationalisation de fait de la doyenne des banques, le plan prévoit la cession de l’ensemble des créances douteuses, la suppression de 5 000 emplois et la fermeture de nombreuses agences.
Le site grec d’informations financières Euro2day a réussi un joli scoop ces derniers jours, avec la mise en ligne des minutes de l’Eurogroupe, la réunion des ministres des finances de la zone euro, du lundi 22 mai. Une réunion cruciale, censée déboucher sur le feu vert pour un nouveau prêt à la Grèce et des mesures d’allégement de l’énorme dette publique hellène.
L’Eurogroupe s’est soldé par un échec, malgré dix heures de discussions à huis clos. Les grands argentiers européens doivent trouver un accord le 15 juin, sinon Athènes se retrouvera à nouveau au bord du défaut de paiement (le pays doit plus de 7 milliards d’euros à ses créanciers début juillet).
La conversation dévie très vite
Les minutes sont très éclairantes. Elles montrent à quel point la Grèce est prise en otage par l’affrontement entre le Fonds monétaire international (FMI) et une série de « faucons » européens (Allemagne en tête), qui n’a plus grand-chose à voir avec la crise traversée par le pays depuis 2010.
La séance du 22 mai débute par un état des lieux dressé par Pierre Moscovici, le commissaire à l’économie. La Grèce, dit-il, a accompli « 104 » des 140 « actions prioritaires » exigées par ses créanciers dans le cadre du troisième plan d’aide au pays (déclenché à l’été 2015), elle a réalisé « des efforts considérables ». Thomas Wieser, président des réunions préparatoires de l’Eurogroupe, précise le calendrier. Si les ministres trouvent un accord ce lundi, le prêt pourrait être validé le 15 juin et le chèque versé « dans la deuxième partie de juin ».
Mais la conversation dévie très vite. Le FMI va-t-il enfin se décider à participer au troisième plan d’aide ? Il hésite depuis deux ans. En face, les Allemands, représentés par le très écouté ministre des finances Wolfgang Schäuble, exigent sa présence, mais renâclent sur l’allégement de la dette grecque réclamée par le Fonds.
A Athènes, « après sept ans d’austérité, on ne voit toujours pas le bout du tunnel »
Alors que les ministres des finances de la zone euro se réunissaient lundi à Bruxelles, les Grecs observaient sans grand enthousiasme et avec lassitude cette énième réunion.
A Athènes, place Syntagma, Eleni Stergiou arrête les passants et tente de les diriger vers le cabinet de chirurgie esthétique pour lequel elle travaille. « Après sept ans d’austérité, nous ne voyons pas le bout du tunnel. La crise n’est pas finie ! La preuve, j’en suis réduite à faire ce petit boulot, où je suis payée selon le nombre de clientes qui viennent au centre médical », explique la quadragénaire qui a perdu son emploi de commerciale il y a cinq ans.
La énième réunion de l’Eurogroupe à Bruxelles, qui s’est tenue, lundi 22 mai, afin de trouver un accord sur le déblocage d’une nouvelle tranche de prêts et sur la dette publique abyssale ne déclenche pas l’enthousiasme à Athènes. « Je perds le fil avec toutes ces réunions bruxelloises, où le gouvernement grec espérait obtenir une petite victoire qui s’est finalement soldée par plus d’austérité », soupire Mme Stergiou.
« Mauvais choix économiques »
A 26 ans, Despina n’est pas plus optimiste. La jeune femme a vu la plupart de ses amis partir à l’étranger. « Malheureusement, la Grèce ne va pas se remettre de cette crise avant une bonne décennie… Notre génération a deux choix, soit s’exiler, soit rester au pays avec des salaires de misère », constate cette employée d’une compagnie de téléphonie.
Sur un banc ombragé de la place Syntagma, où des milliers de manifestants s’étaient rassemblés il y a quelques jours pour protester contre de nouvelles mesures de rigueur votées au Parlement, Vangelis, 38 ans, chômeur, ne voit pas l’intérêt du débat sur la dette. « Est-ce que l’allégement de la dette publique va avoir une incidence directe sur le citoyen moyen ? Même si un jour un accord était trouvé, est-ce que le gouvernement pourrait à nouveau augmenter les retraites, créer de l’emploi, baisser l’imposition sur les entreprises ?», se demande-t-il dépité. Vangelis...
Présidentielle : les candidats face à la contestation de la mondialisation
Comment défendre les intérêts français dans le jeu de la concurrence internationale ? La question divise les prétendants à l’Elysée, entre protectionnisme assumé et libéralisme encadré.
Pour ou contre la mondialisation ? Voilà, résumée à gros traits, l’une des lignes de fracture autour desquelles se joue la campagne présidentielle. L’élection de Donald Trump aux Etats-Unis a remis le protectionnisme au goût du jour. Au sein d’une France hantée par la grande purge qui a frappé son industrie, certains candidats, comme la chef de file du Front national (FN), Marine Le Pen, ou Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise), prônent des solutions de repli. La politique commerciale est une compétence exclusive de l’Union européenne (UE) : ces pourfendeurs de la mondialisation n’hésitent donc pas à envisager une sortie de l’Europe des Vingt-Huit afin de pouvoir édifier des barrières autour de l’Hexagone.
Sans aller jusqu’à une telle extrémité, les autres prétendants à l’Elysée, comme Benoît Hamon, par exemple, s’interrogent aussi sur la meilleure façon de défendre les intérêts français dans le jeu de la concurrence internationale. « Dans cette élection, le clivage gauche-droite s’efface au profit d’un clivage ouvert-fermé », résume Sophie Meunier, professeure à Princeton (Etats-Unis) et spécialiste des représentations de la mondialisation dans le débat français.
Pourquoi les Français ont-ils une image si négative de la mondialisation ?
Seul un Français sur quatre (26 %) voit l’ouverture au commerce international comme une opportunité, selon un sondage Ipsos conduit dans 22 pays et paru en février. Soit bien moins que la moyenne des personnes interrogées (42 %) ou que les Britanniques (54 %). Cette phobie hexagonale de la mondialisation n’est pas nouvelle. Même quand celle-ci suscitait la pleine adhésion de ses partenaires, la France voyait s’organiser la résistance contre un phénomène synonyme d’américanisation et d’asservissement des pays pauvres. Une fronde incarnée par l’émergence dès 1998 du mouvement Attac.
Aujourd’hui, la contestation du libre-échange monte dans toutes les sociétés occidentales....
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Kim Clement's Prophecy 3-25-10 "Betrayal in the White House" Attack on the US